SOCIÉTÉ 

« Trois fois en une semaine » : une série de cambriolages désespère les commerçants du 15e arrondissement de Paris.

Les commerçants du quartier Saint-Charles, dans le 15e arrondissement parisien, sont touchés par une vague persistante de cambriolages. Désespérés, ils souhaitent instaurer des dispositifs de protection efficaces.
Ils en ont assez. Depuis quelques mois, plusieurs commerces du quartier Saint-Charles, à proximité de Beaugrenelle, sont la cible récurrente de cambriolages. Des pharmacies, des boucheries, et même des restaurants sont visés. Malgré des caisses cachées, les cambrioleurs laissent derrière eux des vitres ainsi que des portes brisées pendant la nuit. Les commerçants sont excédés et expriment leur inquiétude.
 
Un ras-le-bol des commerçants
Parmi les établissements ciblés, on compte le Saint Martin’s, un restaurant localisé au numéro 8 de la Rue Saint-Charles. Hier soir, l’établissement a été victime d’un énième cambriolage, tout comme les autres restaurants de la rue. « Ils sont entrés par-là ! », révèle Michel, serveur au Saint Martin’s, en indiquant une fenêtre. Désabusé, il ajoute : « Ça m’est arrivé une cinquantaine de fois au moins. Et cela s’est même produit trois fois en une semaine. ».
La Rue Lourmel, une voie adjacente à la Rue Saint-Charles, n’échappe pas aux cambriolages. La semaine dernière encore, la Boucherie Marguerite a été la cible de deux intrusions, avec pour conséquence des portes complètement brisées. Habitué à ce scénario, Martin, le propriétaire de la boucherie, se prépare déjà à un nouvel incident : « J’en attends un troisième, je sais qu’il y en aura d’autres. ».
 
Sécuriser les commerces : un défi de taille
 Malgré un renforcement des effectifs policiers, certains commerçants optent pour la mise en place d’appareils de sécurité afin de mettre un terme aux cambriolages. Laurent, gérant d’une autre boucherie de la Rue Lourmel, a déjà investi dans un rideau en ferraille afin d’accroître la sécurité de son établissement. « Si vous voulez voler quelque chose à l’intérieur de la boucherie, il faudra vraiment y aller », précise-t-il.
Cependant, il demeure difficile pour les professionnels d’investir dans de tels dispositifs. « J’ai déjà une machine à emballer qui ne fonctionne pas, donc il va être difficile d’obtenir un rideau de fer pour protéger mon commerce », poursuit le propriétaire de la Boucherie Marguerite. Selon lui, la direction ne prend aucune mesure pour faciliter la situation. Un fléau qui n’en finira jamais.
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By ClemBodeau2023