CINEMA

"arrête-moi si tu peux": Spielberg au sommet de sa forme.

40 ans après les faits, Steven Spielberg revient sur l’histoire saisissante d’un escroc devenu l’homme le plus recherché des Etats-Unis, Franck Abagnale Jr., avec le biopic « Arrête-moi si tu peux ».
Steven Spielberg n’aura jamais fini de nous surprendre par son incroyable capacité à enchaîner les longs-métrages, tous plus différents les uns que les autres. Après « Minority Report », Steven Spielberg se lance dans la réalisation d’un biopic captivant consacré à la vie de Franck Abagnale Jr., joué par Leonardo Di Caprio.
Dans les années 1960, les parents du jeune homme préparent leur divorce. Un coup dur qui deviendra le déclencheur de ce qu’il va devenir. Un imposteur ayant escroqué plusieurs millions de dollars en usurpant plusieurs identités. À ses trousses, un agent du FBI, Hanratty (Tom Hanks) qui mènera jusqu’au bout la traque du jeune faussaire.
Fascinant, divertissant, émouvant, voire même dramatique… Tellement d’adjectifs pour décrire « Arrête-moi si tu peux », qui se révèle être bien plus qu’un simple chef-d’œuvre.
 
Le jeux du chat et la souris
Une intrigue simple, rapidement accessible, telle est la philosophie de cette magnifique réalisation qui nous amène à nous interroger : comment traquer un fugitif qui change d’identité à volonté… On ne peut qu’apprécier le plaisir espiègle de suivre le jeu du chat et de la souris entre les deux protagonistes, dont l’alchimie est parfaite. En effet, un lien particulier s’installe entre Franck et Hanratty, qui ont pour point commun de côtoyer beaucoup de monde chaque jour, mais restent solitaires quoi qu’il arrive.
Bien que l’un soit criminel et l’autre agent de la loi, malgré leur parcours opposé mais similaire dans le fond, les deux hommes cherchent constamment à faire connaissance lorsqu’il sont en conversation.
Un duo exceptionnel qui nous enchante avec des séquences hilarantes et des répliques mémorables tout au long des 141 minutes du film. La récurrence de leurs conversations les soirs de Noël ajoute une dimension spéciale à leur relation, à la fois amicale et rivale, nous captivant à chaque instant.
 
Un casting 5 étoiles
Une mise en scène soignée orné d’un aspect 60’s, c’est ce que Steven Spielberg nous expose pendant ce long-métrage. Pas de nostalgie inappropriée, simplement un charme qui reste intact au fil des années. Leonardo Di Caprio confirme une nouvelle fois son statut d’acteur brillant, Tom Hanks incarne à la perfection le personnage d’inspecteur déterminé.
Et les seconds rôles, notamment les parents de Franck, interprétés par Christopher Walken et Nathalie Baye, illuminent le grand écran à chacune de leurs apparitions. Ainsi, une véritable partition signé par le talentueux musiciens John Williams vient couronner le tout.
 
Ainsi, c’est une opportunité pour Steven Spielberg d’aborder de manière subtile la question de l’individualisme, illustrant comment Franck Abagnale, de manière obsessionnelle, accorde plus d’importance à ses propres droits et valeurs qu’à ceux de la société.
« Arrête-moi si tu peux » est un excellent film, à la fois captivant, émouvant et divertissant, ce qui en fait une œuvre tout à fait digne de figurer parmi les meilleurs films de Steven Spielberg.
 
 
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By ClemBodeau2023